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Photothérapie dynamique : expérience du service de dermatologie du CHU Hassan II de Fès - 23/11/16

Doi : 10.1016/j.annder.2016.09.657 
S. Elloudi , H. Baybay, M. Meziane, R. Chakiri, S. Gallouj, F.-Z. Mernissi
 Service de dermatologie et de vénérologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La photothérapie dynamique (PDT) est une méthode thérapeutique non invasive et non chirurgicale. En dermatologie, les indications de la PDT les plus largement étudiées sont, les kératoses actiniques (KA), la maladie de Bowen et les carcinomes basocellulaires (CBC) superficiels. Mais actuellement, elle est utilisée également dans le traitement de pathologies infectieuses et inflammatoires hors AMM.

Matériel et méthodes

Étude prospective portant sur les patients ayant été traités par PDT sur une période de 6ans allant de mai 2010 à mai 2016 dans le service de dermatologie du CHU Hassan II de Fès.

Résultats

Sur cette période, 79 patients ont été traités par PDT (51 hommes et 28 femmes), soit un sexe ratio 2H/1F. L’âge moyen des patients était de 57ans (12–86ans) ; 45 % des malades avaient un phototype II et 67 % avaient un niveau socioéconomique élevé. Les indications dans notre série étaient principalement des KA multiples chez 70 patients, des CBC chez 17 patients (seul ou associé aux KA), une maladie de Bowen chez 6 patients et une verrue géante et récalcitrante chez un patient. Le principal effet secondaire immédiat était la douleur cotée à 8 dans 80 % des cas et diminuée à 30 % en utilisant le cryoair. Les résultats thérapeutiques et esthétiques chez nos patients étaient satisfaisants avec notion de récidive chez 15 patients avec KA, 7 patients avec CBC et une patiente avec la maladie de Bowen.

Discussion

En dermatologie, la PDT repose sur l’administration d’un produit photosensibilisant ou d’un précurseur de produit photosensibilisant à pénétration cutanée suivi par l’exposition à une source lumineuse induisant la destruction des tissus pathologiques. Cette méthode permet l’amélioration de 87 % des KA versus 76 % pour la cryothérapie. Elle est moins efficace en cas d’atteinte des extrémités. Pour les CBC, la PDT est indiquée dans les cas de bon pronostic, superficiels et non récidivants, confirmés par une biopsie. Elle permet un meilleur résultat esthétique avec un risque de récidive dans 9 % des cas versus 0 % en cas de chirurgie. En cas de maladie de Bowen, la PDT est indiquée dans les lésions de taille inférieure à 3cm, non pigmentées et siégeant sur des zones à cicatrisation difficile ; elle permet ainsi une guérison dans 96 % des cas. Dans notre série, les indications de la PDT étaient les mêmes que celles rapportées dans la littérature avec des résultats satisfaisants. D’autres indications ont été rapportées : angiomes plans, acné, lichen plan, sarcoïdose, réjuvénation et autres.

Conclusion

La PDT est une méthode de traitement des lésions précancéreuses et de certaines formes de carcinomes cutanés. Ce traitement ambulatoire est facile à mettre en œuvre. Il est dans la plupart des cas bien toléré et les résultats sont très satisfaisants. Néanmoins, il est coûteux. Cette méthode nécessite toutefois une évaluation à long terme et doit être comparée aux autres traitements disponibles.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Carcinome basocellulaire superficiel, Kératose actinique, Maladie de Bowen, Photothérapie dynamique


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004.


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Vol 143 - N° 12S

P. S404 - décembre 2016 Retour au numéro
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